Vapoter devant son bureau est devenu une habitude. Un moyen pour éviter les pauses et la sortie pour rejoindre les fumeurs dans les coins où l’odeur de la cigarette brûlante règne. Pour les adeptes de la cigarette électronique et les vapoteurs aux bureaux, ouvrir la fenêtre pour déguster sa vape en travaillant n’est plus suffisant. Vous le savez déjà. Le 1er Octobre précédent a été une date où la loi a tout modifié.
Bien que la cigarette électronique soit très réputée et consommée dans les milieux des fumeurs, pour sa praticité, sa légitimité reste à observer avec précaution.
Après le brin de liberté par rapport à l’utilisation de la vape, il n’est plus possible de vapoter partout.
La loi a déjà banni la consommation de l’e-cigarette dans les établissements scolaires, les établissements destinés à l’accueil. Ainsi que dans les moyens de transport public tels que le bus, le train, et le métro.
Une loi précise :
Le décret du 27 Avril a ajouté des interdictions plus ou moins sévères. Désormais l’utilisation de la vape est également interdite dans les lieux de travail « fermés et couverts à usage collectif ». C’est-à-dire les open space. La loi Santé impose des nouvelles conditions pour le vapotage. Une loi votée dans la discrétion totale depuis Janvier 2016.
Quoique, il faut signaler que le seuil de tolérance par rapport à la vape reste estimable. Par exemple, enfermé dans votre bureau individuel, vous pouvez vapoter tranquillement. Pareillement pour les halls et les entrées des entreprises. L’interdiction n’implique pas les espaces privés. Les machines à café et les couloirs. Sauf si le règlement intérieur de l’entreprise concernée souligne le contraire. Des locaux publics comme les hôtels, les stades, les restaurants, les boîtes de nuit ou encore les centres commerciaux ne sont pas cités dans le décret. On laisse leur règlement intérieur trancher donc la question.
L’infraction devra être constatée par un inspecteur du travail ou par un agent de police judiciaire à la demande de l’employeur. Parallèlement, la direction de l’entreprise a le droit de punir une attitude hors-loi par une sanction disciplinaire. Cela peut aller de l’avertissement jusqu’au licenciement.
Mépris et objection…
Les nuages de fumée aux odeurs de la Vanille, des fruits rouges et du chocolat dans les entreprises sont donc désormais une histoire ancienne en France. Malgré les bonnes intentions, l’interdiction de l’e-cigarette reste discutable.
Selon le tabacologue Philippes Presles, coordinateur de l’appel des 100 médecins spécialistes en faveur de l’e-cig, cette interdiction stigmatise l’industrie de la cigarette électronique qui a été imaginée par son inventeur, Hon Lik dans le but d’aider les fumeurs à arrêter le tabac.
Avec l’obligation de rejoindre les fumeurs des cigarettes classiques et à partager le même espace qu’eux, les spécialistes mentionnent que ce n’est pas motivant pour les ex-fumeurs dans la démarche de l’arrêt du tabac. Ces derniers se retrouvent dans un espace envahi par l’odeur du goudron après avoir pris la décision de rompre avec une telle habitude.
Vapoter en public : le rôle associatif
Une interdiction qui a été traitée d’hypocrite par l’association indépendante des utilisateurs de la cigarette électronique. Le président Brice Lepoutre dit que la moitié des vapoteurs se sont remis à la cigarette classique en s’obligeant à sortir pour s’adonner à leur besoin de la nicotine. Une telle contrainte encourage le retour au tabac en se retrouvant dans le même espace que les fumeurs réguliers des cigarettes brûlantes.
L’indisponibilité d’un coin de vapoteurs prône intensément l’intérêt de la cigarette électronique pour en finir avec le tabagisme. Rappelons que des nombreux fumeurs hésitent encore à se lancer dans le sevrage tabagique. ils doutent de l’innocuité de l’e-cigarette. Cette loi nourrit ce doute et empêche l’adoption de la vape.